Pourquoi lutter contre ces espèces ?
Reconnues comme deuxième responsable de l’érosion de la biodiversité au niveau mondial, les espèces exotiques envahissantes, peuvent être définies comme des espèces introduites de façon volontaire ou accidentelle sur un territoire dont elles ne sont pas issues, et dont la prolifération souvent anarchique et très rapide provoque des dommages à la biodiversité, au fonctionnement des écosystèmes et même parfois sur la santé humaine.
Dans certains cas, elles remplacent la totalité des espèces locales, provoquant la disparition de la faune et de la flore patrimoniales.
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Le territoire de l’Avesnois n’échappe malheureusement pas à cette problématique. En effet, deux études ont permis de recenser plus d’une dizaine de plantes exotiques envahissantes et d’estimer l’évolution de leur répartition. Entre 2008 et 2015, ce sont 45 nouveaux sites qui ont été impactés sur le seul cours d’eau de la Sambre.
NB: Une espèce exotique peut ne pas être envahissante et certaines espèces exotiques à caractère envahissant n’impactent pas ou très peu les milieux. Ces espèces ne seront pas abordées ici.
Les principales espèces exotiques envahissantes avérées sur le territoire de l’Avesnois
Les Renouées Asiatiques
Originaires d’Asie orientale, ces espèces sont très répandues sur le territoire, à l’image de la Renouée du Japon. Espèces de milieux ensoleillés à mi-ombragés, elles colonisent les rives de cours d’eau et les zones d’alluvions. Elles se développent également sur les bords de route, les talus, les terrains abandonnés mais également dans les forêts alluviales. Très difficiles à éradiquer, la fauche est efficace quand elle est couplée avec d’autres mesures comme le reboisement. Ce sont les plus répandues sur le territoire.
La Balsamine de l’Himalaya
Très jolie lorsque qu’elle est en fleur, cette espèce de demi-ombre colonise habituellement les berges, les alluvions de cours d’eau, les canaux, les fossés, les talus et les bois humides. Elle peut aussi se développer dans des milieux plus ouverts : clairières, lisières de forêts et accotements. Ses graines sont contenues dans des capsules allongées. A peine effleurées, les capsules projettent violemment les graines jusqu’à deux mètres de la plante. C’est un « jeu » d’ailleurs très drôle pour les enfants mais qui permet de disséminer encore plus les graines. Un arrachage manuel après fauche peut s’avérer utile pour éliminer tous les rejets.
L’Hydrocotyle Fausse Renoncule
Apparue sur le territoire entre 2008 et 2014, c’est une plante amphibie munie de feuilles arrondies d’un diamètre de 2 à 6 cm. Celles-ci peuvent être flottantes ou émergées. Des petites fleurs, blanches, verdâtres ou jaunâtres, apparaissent du mois d’août au mois d’octobre. Cette espèce forme des herbiers denses et se développe dans des milieux stagnants ou à faibles courants. Elle colonise ainsi les fossés, les canaux, les étangs et les lacs. Elle peut également coloniser les prairies humides (amphibies). C’est probablement l’espèce à surveiller le plus car elle possède des capacités de dispersion très importantes.
L’Azolle Fausse Filicule
L’Azolle fausse filicule est une plante aquatique annuelle non enracinée mesurant de 0,5 à 10cm de long, flottant librement à la surface de l’eau. Leur couleur est vert bleuté et devient rouge brunâtre après l’été. Elle colonise les milieux stagnants ou à faibles courants tels que les étangs, les mares, les chenaux, les bras de décharges, les gravières. Elle se développe également dans les petits plans d’eau et les fossés de drainage ou d’irrigation, de préférence à l’abri du vent. Elle est capable de recouvrir intégralement le milieu aquatique qu’elle occupe empêchant la lumière de pénétrer, ce qui pose problème pour les espèces vivant dans la colonne d’eau.
La Berce du Caucase
La Berce du Caucase peut atteindre 3,5 m de hauteur ce qui en fait la plus grande plante herbacée d’Europe. Elle présente une tige épaisse et creuse pouvant dépasser 10 cm de diamètre. Ses feuilles sont profondément découpées en 3 ou 5 divisions et mesurent généralement de 50 cm à 1 m de longueur. Ses fleurs blanches atteignent 50 cm de diamètre et apparaissent de juin à septembre. L’espèce peut envahir les talus et les friches, mais également les berges des rivières ou encore les prairies et lisières forestières. Attention, la sève de cette plante peut causer de graves brûlures.
Que font le Parc et le SAGE?
Afin de lutter contre cette problématique, le Parc naturel régional de l’Avesnois et le SAGE de la Sambre abordent la question sous plusieurs angles:
- La réalisation d’une plaquette de communication;
- L’approfondissement de la connaissance ainsi que le suivi des stations recensées par la réalisation d’inventaires
- La hiérarchisation des sites impactés afin d’agir en priorité sur les sites les plus problématiques;
- La mise en place d’un réseau de veille avec les partenaires institutionnels du territoire;
- La mise en place d’une charte des bonnes pratiques interdisant la vente de ces espèces aux particuliers;
- L’organisation de chantiers participatifs d’arrachage.
Pour en savoir plus, l’étude réalisée en 2014 sur le sujet est consultable et téléchargeable en cliquant ici (rubrique « Documentation », les études, « État des lieux des milieux aquatiques du Parc naturel régional de l’Avesnois et du bassin versant de la Sambre au regard de la problématique des espèces exotiques envahissantes – A-C Bruno (PNRA) – 2014 »)
Moi aussi je veux participer à l’effort de lutte !
Si vous aussi vous vous sentez concernés par cette problématique, vous pouvez signaler la présence des espèces exotiques envahissantes que vous rencontrez en cliquant ici (rubrique « je participe! », signalement d’espèces exotiques envahissantes)
Contact
Pour tout renseignement complémentaire vous pouvez vous adresser à:
Guillaume CAFFIER,
Chargé de missions ressource en eau et milieux aquatiques
03 27 77 51 60
guillaume.caffier@parc-naturel-avesnois.com
Parc naturel régional de l’Avesnois
4, cours de l’Abbaye
59550 Maroilles
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